13 février 2016

WELLINGTON


Parce qu'il y a dans la vie des histoires d'amour expéditives, me voilà déjà contrainte de dire en revoir à TAUPO. TAUPO l''imprévisible, TAUPO la glaciale mais aussi TAUPO la naturelle, TAUPO la bienveillante. Surprenante TAUPO à bientôt !!

Avec mes désormais inséparables Hélen, Monique et Diego nous prenons le bus pour WELLINGTON. Dernier bus pour moi, dernière étape et dernière ville avant le retour en terre calédonienne. Il nous faut une journée entière pour arriver dans cette ville dont j'ai beaucoup entendu parler. Située à l'extrême sud de l'île du Nord, c'est également la capitale du pays. 



La première chose qui me frappe en sortant du bus, c'est le vent ! On appelle WELLINGTON « Windy Welly », comprenez "WELLINGTON la venteuse" ! Et bien elle n'a pas volé ni son surnom ni sa réputation. Moins froid qu'à TAUPO mais tout aussi piquant, ce vent a pour effet de me dégourdir et me réveiller en quelques secondes. Le terminal du bus n'est pas tout près du centre ville. Il nous faut donc marcher un peu avant de pouvoir rejoindre nos backpackers respectifs. Cette fois-ci tout le monde a réservé mais impossible d'être tous dans le même hôtel. En déambulant dans la ville, on découvre des rues assez similaires à celles d'Auckland. De grandes battisses, de hauts immeubles, beaucoup de voitures. Toutefois, au détour d'une rue ou au sommet d'une côte, on devine, au loin des maisons en bois, des boutiques aux devantures atypiques, datant presque d'une autre époque. Voilà ce qui rend WELLINGTON si particulière.


Après que chacun est posé ses valises dans son hôtel, rendez-vous est pris à Cuba Street. Cuba Street c'est la rue des magasins, la rue de la fête, la rue de la vie nocturne. Nous arrivons en début de soirée et tombons directement au cœur d'un marché de nuit. Chaque stand propose de la nourriture et c'est un véritable tour du monde culinaire qui s'offre à nous : Italien, africain, chinois et même chilien ! Diego et Monique sont aux anges et nous font découvrir à Hélen et moi les empenadas. Un pur délice ! Après cette halte gustative, nous nous posons dans le premier pub trouvé. Avec ses allures rétro, on s'y sent de suite bien. A ses murs sont accrochées d'anciennes machines à écrire, à coudre, à tricoter. Tout un programme. Ce soir ce sont les années 70 qui sont mis à l'honneur. Les tubes s'enchaînent sur les platines. La soirée s'annonce animée. Après quelques bières à un prix excessivement élevé (comptez environ 10/12 euros le demi), on ressort dans la rue. C'est samedi soir et WELLINGTON semble tout juste se réveiller. Les gens sortent, se retrouvent. Chacun a sorti sa plus belle tenue, sa plus belle parure. Chapeau, talons et autres paillettes sont à l'honneur. La rue doucement s'anime au rythme des musiques qui s'élèvent des différents restos et pubs. Du rock, de la pop, du disco, tout se mélange et rythme les pas des passants en quête d'un endroit pour se désaltérer, danser, faire la fête, oublier.... 

On trouve rapidement un autre pub tout aussi sympathique que le premier. Assis autour d'un énorme tonneau, nous continuons à observer et discuter de nos impressions sur cette ville festive et colorée. En fin de soirée, un groupe s'installe et commence à jouer. Leur reprise des Beattles n'est pas vraiment bonne mais la fatigue me rend indulgente. Après quelques morceaux et applaudissements, nous reprenons le chemin de nos backpackers. Demain, rendez-vous est pris pour la visite du « Te papa museum ». 

C'est de bonne heure que je retrouve Martje, arrivée depuis quelques jours déjà à WELLINGTON et le reste de la troupe devant le musée. Le « Te Papa museum » est un musée gratuit et immense. Doté de 6 niveaux, il a de quoi satisfaire tout le monde et une journée entière n'est pas suffisante pour en faire totalement le tour.


 M'étant un peu renseigné avant, je file directement au niveau consacré à la culture maori. Il y a de nombreux tissus et objets traditionnels. Je prends le temps d'admirer le Rongomaraeroa, case traditionnelle moderne sur laquelle ont travaillé les meilleurs sculpteurs du pays.  J'enchaîne avec une exposition sur les culture du pacifique puis avec un film retraçant l'histoire de la NOUVELLE-ZELANDE. Je descends ensuite visiter le niveau sur les phénomènes géothermiques du pays avant d'achever ma soif de culture sur une expo consacrée à la mer.  Il est 13heure. Martje et Hélen sont déjà reparties. Je retrouve Monique et Diego et nous partons manger. Dehors, il fait gris et froid. Nous décidons quand même d'aller marcher du côté du Mont Victoria. Petite colline sur les hauteurs de WELLINGTON, elle offre la possibilité de plusieurs balades sympathiques et surtout un point de vue surplombant entièrement la ville. Nous terminons notre virée par le front de mer. Ce côté de la ville est vraiment joli. Les maisons anciennes et traditionnelles surplombent la plage et grimpent jusque dans la colline. Pour y accéder, il faut prendre de petites ruelles sinueuses et tourmentées. Sur notre chemin, un Bateau Bar semble nous attendre. Nous nous y arrêtons et nous réchauffons autour d'un bon café. L'endroit quoi qu'un peu vieillot est assez original et accueillant. 






En fin de journée, nous retrouvons tout le monde pour une dernière soirée. En effet demain, Martje, Hélen, Monique et Diego partent pour l'île du Sud. Quant à moi, ça sera ma dernière journée avant de reprendre l'avion pour rentrer. Au programme donc ce soir : du vin, des rires, des au revoir et des bonnes continuations. Je me rends compte que je voyage avec eux depuis maintenant plusieurs jours. On a appris à se connaître, à se comprendre. On a découvert une partie de ce pays ensemble et des liens se sont crées. Parce que c'est aussi ça voyager. C'est aller à la rencontre de l'autre, c'est apprendre de lui et de sa culture, c'est partager ensemble et simplement. 


Pour ma dernière journée à WELLINGTON, je décide d'aller faire un tour vers le « botanic garden ». Diego et Monique m'accompagnent, leur ferry ne partant qu'à 13h pour l'île du sud. Nous traversons le centre-ville. C'est lundi matin, finit les soirées jusqu'au bout de la nuit et les danses endiablées. Chacun a troqué son habit de lumière contre un costume-cravate et l'attaché-caisse qui va avec. La ville ressemble à une fourmilière. Tout le monde s'agite, court, accélère, klaxonne. Un peu à l'écart de tout ça, on cherche sur le plan, le funiculaire de la ville pour monter jusqu'au jardin botanique. Un passant s'arrête à notre niveau et nous indique le chemin à prendre. En plus d'être l'un des seuls moyens d'accéder aux hauteurs de la ville en seulement quelques minutes, le funiculaire est aussi avec ses allures rétro, une attraction à lui seul. Montant tranquillement jusqu'aux jardins, on profite grâce à lui de pouvoir observer la ville en prenant un peu de hauteur.



Nous passerons ensuite la matinée à arpenter le Botanic Garden. Ma préférence va très certainement à la partie plantes grasses et cactus, les jardins à l'anglaise étant trop carré pour moi. Déjà midi approche. Je raccompagne mes compagnons de route jusqu'au funiculaire et leur souhaite bon vent pour la suite de leur périple. J'opte ensuite pour une ballade à pied dans la ville. Il fait beau, la torpeur matinale semble s'être calmée. Je traîne et flâne de boutique en boutique. En fin de journée, je pars sur le bord de mer et vais voir les quais d'embarquement. Des musiciens s'installent et reprennent une chanson de Jeff Buckley. Derrière eux, les ferrys pour le sud embarquent les derniers passants de la journée.

Il est l'heure pour moi de rentrer et préparer mon sac. Demain, je quitte WELLINGTON, la NOUVELLE-ZELANDE et les kiwis....

8 février 2016

TAUPO


Petite ville perdue entre les lacs, les volcans et les autres montagnes, comment ne pas aimer TAUPO ?

C'est avec Marjte que je découvre cette ville et en tombe instantanément amoureuse. Elle est entouré côté Nord-Est du plus grand lac du pays. Il s'étend sur des kilomètres et à l'horizon on peut même apercevoir le Tongariro National Park avec ses cimes enneigés. De l'autre côté, il y a également des montagnes à perte de vue, des prairies, des rivières et quelques sources d'eau chaude. L'ambiance y est paisible et les gens sympathiques. Le sport et la nature sont mis en avant. Les boutiques d'équipement de ski et de randonnée foisonnent. Les sports extrêmes aussi. Dans les environs de TAUPO, on peut au choix, faire du saut à l'élastique, du saut en parachute ou pour ceux qui n'aiment pas sauter, faire du rafting !


Après un rapide passage au I-site, nous trouvons sans difficulté notre backpacker. Il est assez sympa, un peu à l'écart du brouhaha du centre ville. Surtout, il est fidèle à l'image de TAUPO, avec ses tables massives en bois, son imposant billard et sa charpente qui fait penser à celles des chalets perdus en haute montagne.

Avec Martje, nous décidons d'aller nous balader aux abords du lac. Le soleil est là et nous chauffe la peau agréablement. En effet, toutes ces montagnes environnantes sortent tout juste de l'hiver et se défont progressivement de leur manteau de neige. Aussi, et bien qu'on arrive bientôt en été, à TAUPO, il ne fait vraiment pas chaud. 



Le lac est tellement grand, que niveau balade, il y a de quoi faire. Après une heure de marche, nous trouvons sur notre chemin, un bar sur pilotis. L'endroit est cosy et la vue sur le lac superbe. Je teste le pinot noir NZ et en bonne française que je suis, je reste fidèle à mes vignobles français. Toutefois et malgré mes a-prioris, je dois avouer que le vin NZ n'est pas imbuvable non plus. J'en reprendrai même deux verres ce soir là, histoire de m'en convaincre totalement !
Après cette halte gustative, nous retournons avec Martje au backpacker. Le soleil se couche et progressivement, TAUPO revêt son habit de lumière. Les rues s'illuminent avec douceur, sans extravagance. 

Ce soir, pendant le repas, nous faisons la rencontre de Monique et son fils Diego. Duo étonnant et détonnant. Voici une mère et son fils partis à l'autre bout du monde pour un voyage d'un mois, à la suite de quoi, Monique reprendra son avion pour la France et laissera Diego voyager seul et à sa guise au pays des Kiwis. Monique n'en est pas à son coup d'essai et a déjà jeté son dévolu sur toute l'Amérique du sud il y a quelques années. Folle amoureuse du Chili, c'est toujours avec énergie et entrain qu'elle mène son monde et part à la découverte des pays et des gens. Nous passons avec eux  une super soirée. 

Le lendemain, le soleil est aux abonnés absents. Il a laissé pour vainqueur ce vent glacial qui sévit triomphant dans les rues de la ville. Pour la calédonienne que je suis (devenue), difficile de sortir le nez dehors. C'est sous plusieurs couches de vêtements que je me décide enfin à aller déambuler dans le centre ville. Après un combat de quelques minutes avec ce foutu froid, je m'avoue vaincue et m'arrête dans le premier café que je trouve. La chance est avec moi car l'endroit est vraiment chaleureux. Un feu dans la cheminée, des pâtisseries maison et des cappuccinos pleins de chantilly. Tout ce qu'il me fallait.

A l'heure de midi, je retrouve Martje, Diego et Monique. Ensemble, nous décidons d'aller voir les Huka Falls. Ce sont des chutes d'eau à la sortie de la ville qui se jettent de 10 mètres de haut avec fureur dans un grand bassin naturel. Une balade est à faire tout le long de sa rive gauche. En plus de cela, à l'entrée du parc qui permet cette randonnée, on trouve un spa naturel très réputé dans la région. C'est une source d'eau chaude venant de l'Otumuheke qui se jette dans l'eau glacée du Waikato. Sous un pont, deux trous d'eau de cette source chaude permettent de se prélasser comme dans un jacuzzi. Il nous faut un peu moins d'une heure pour arriver au départ de la randonnée. On trouve sans difficulté le spa naturel mais nous décidons de le tester sur le chemin du retour. L'effort d'abord, le réconfort ensuite. Comme par chance, le soleil se lève timidement mais suffisamment pour nous réchauffer un peu. Plus nous avançons aux abords de la rivière, plus le courant est intense. Le chemin est facile. Tantôt ça monte, tantôt ça descend. Tout comme la rivière, nous sillonnons à travers la forêt dense et verdoyante. Au bout de 45 minutes, nous voilà devant les chutes. Le débit de l'eau et le fracas qui l'accompagne lorsqu'elle se jette dans le bassin en contre-bas impressionne. Ca gronde, ça râle, ça éclabousse. Après avoir profité de ce spectacle, Martje et moi décidons de repartir vers le spa naturel. Diego et Monique quant à eux, prolongent un peu la marche dans les hauteurs de la forêt. Le soleil qui s'était décidé à apparaître, commence déjà à déclarer forfait face aux nuages de plus en plus nombreux et menaçants. En arrivant au spa, il fait de nouveau gris et froid et les cuves naturelles d'eau chaude on été prises d'assaut par de nombreux touristes. Tout ça nous donne donc l'envie de rentrer au chaud au backpacker, plutôt que d'attendre une micro-place parmi tous ces gens.




Le soir, nous retrouvons de nouveau Hélen, arrivée cet après-midi à TAUPO. Nous réservons ensemble ainsi qu'avec Diego et Monique, une randonnée pour le lendemain. Martje quant à elle, part dès demain pour WELLINGTON. Je la retrouverais en fin de semaine.

Concernant la randonnée, il s'agit du Tongariro Alping Crossing. J'attends cela avec impatience depuis que je suis arrivée en NZ. Une randonnée de 18 kilomètres dans le Tongariro National Park. Elle est souvent décrite comme « légendaire », « une des plus belles balades du pays ». Sa particularité ? Elle permet en une journée de voir des paysages aussi grandioses que variés. Des fumerolles aux monts enneigés en passant par des bassins aux allures lunaires, tout est impressionnant et magnifique. Les panoramas à voir pendant cette rando ont notamment servis de décor pour le film « Le seigneurs des anneaux » !!! C'est ravie et excitée que je pars me coucher ( pour une fois de bonne heure). Demain le départ de la navette est à 6 heure 30.

Malgré le réveil un peu embrumé, c'est avec le sourire que je retrouve mes compagnons de route. La navette démarre à 6h30 pile. Sur la route on nous donne un plan avec toutes les indications et les consignes de sécurité en cas de problème pendant la randonnée. C'est sur les coups de 8h que nous arrivons. Le soleil est là mais l'horizon est bouché. Par la fenêtre on voit des flocons tomber ! Notre conducteur nous explique avec le sourire qu'une tempête de neige se prépare mais qu'on ne sait pas encore si elle va traverser le parc ou partir de l'autre côté. Toujours en souriant et devant nos têtes ahuries il poursuit en haussant les épaules : « c'est à vos risques et périls ». Nous sortons histoire de prendre la température. Elle est glaciale et l'horizon est de plus en plus bouché. Le temps de faire quelques pas que le conducteur sort du bus et nous rattrape. Cette fois-ci, il ne rigole plus et nous demande de remonter dans le véhicule. Il vient de recevoir un message alerte. Non seulement la tempête va traverser le parc mais en plus elle va se renforcer. Pour les moins convaincus il achève par un : « Si vous y allez, vous pouvez mourir »!!




Déçue mais pas inconsciente, je remonte dans la navette. Hélen, Monique et Diego en font de même. Seuls deux ou trois malins refusent de repartir. Ceux-là, ils rappelleront notre chauffeur à peine trente minutes plus tard complètement paniqués et perdus à cause de la neige...

De retour à TAUPO, chacun son programme. Hélen part faire le tour du lac, Diego retourne se coucher et Monique va se boire un café. Je décide de retourner au Spa naturel. A défaut de me faire une rando de la mort qui tue, je vais aller me prélasser dans les eaux chaudes de l'Otumuheke. J'arrive là-bas vers midi et il n'y a quasiment personne. J'en profite donc vraiment. Je me détends, me prélasse et de temps à autre je ressasse ma déception. Foutue neige !!!

En début d'après-midi, je retrouve Monique. Nous décidons de faire un tour en bateau sur le lac et d'aller voir les grandes sculptures maoris de TAUPO. Ayant réservé le premier bateau sous la main, nous voilà à bord d'un vieux bateau en bois, fraîchement retapé. On se croirait dans un de ces romans à la Mark Twain. Ne manque plus que Huckleberry Finn !! A bord, beaucoup de personnes âgées mais qu'importe avec Monique on papote, on refait le monde, on s'approprie la cafetière et les petits biscuits et surtout on rigole. On photographie également sous toutes les coutures les magnifiques et imposantes sculptures maories. Elles sont taillées à même la falaise . L'une d'elles, de plus de 10 mètres de haut, représente Ngatoro-i-rangi, navigateur maori qui a conduit son peuple à TAUPO il y a de cela 1000 ans. A côté un lézard également taillé dans la roche, un peu plus loin une sirène...




De retour sur la terre ferme, nous n'avons pas envie de rentrer avec Monique. Nous commençons à marcher sur les abords du lac. Progressivement et sans en rendre compte, nous voilà arrivées au bar où j'ai été le premier soir avec Martje. Parfait pour un apéro improvisé. Mettant Monique en garde sur les vins NZ, nous décidons de tester les différentes bières du pays. Pour cela, il nous faudra un peu de temps et beaucoup de sujets de discussion, mais dans les deux cas ce n'est pas un problème, ni pour elle, ni pour moi. Cette journée pleine d'imprévus s'achève donc sur le lac TAUPO. Le soleil se couche et éclaire de ses dernières lueurs le parc du Tongariro comme un dernier affront devant l’inaccessible. Qu'à cela ne tienne, je ne m'avoue pas vaincue, me voilà une deuxième très bonne raison de revenir dans le coin !


4 février 2016

ROTORUA



Je quitte PAIHIA dès l'aube et me prépare à une journée de bus. En effet, je file cette fois-ci au centre de l'île du Nord, à ROTORUA. Après 8 heures de route et une pause expéditive à AUCKLAND me voilà enfin arrivée.

ROTORUA est connue et réputée pour ses geysers, ses sources d'eau chaude ou encore ses mares de boues bouillonnantes. Située au cœur du plateau volcanique, c'est la présence de la ceinture de feu du Pacifique qui se rappelle à vous dans cette ville. Dès la sortie du bus, l'odeur de souffre vous prend au nez et à la gorge (similaire à celle de l’œuf pourri!). Bienvenue à ROTORUA !!! 



Bordée sur son flan Nord-Est par un lac, ROTORUA est aussi le berceau de la culture Maorie. Tout autour de la ville, plusieurs sites permettent de découvrir les us et coutumes des Maoris. De la visite d'un village traditionnel, au spectacle culturel en passant par la dégustation du hangi (viande et légumes cuits à l'étouffer dans un trou, creusé à même le sol), il y a de quoi satisfaire tout le monde.

J'arrive en début de soirée ce qui m'oblige à attendre le lendemain pour aller découvrir la ville. Je fais la connaissance de mes compagnons de chambre avec qui je passe une bonne partie de la soirée, Jack un anglais qui s'est converti depuis peu au végétalisme et Victoria une allemande qui travaille dans le social. C'est avec elle que je pars après le repas dans un parc à côté du backpacker. On y trouve un bassin aux eaux bouillonnantes dans lequel il est possible de tremper ses pieds. Beaucoup de gens y viennent en fin de journée, histoire de se détendre. Pas de chance pour nous ce soir, les bouillons d'eau chaude ne sont pas au rendez-vous. Cela ne nous empêche pas de rester discuter jusqu'à très tard dans la nuit. On dirait presque que mon anglais s'améliore....


Ne restant sur ROTORUA qu'une journée entière, je prends la décision de ne pas perdre mon temps à tenter le stop ou prendre le bus pour aller dans les environs. Je reste donc sur place. Je pars de bonne heure faire une randonnée dans la « redwood ». Il s'agit d'une forêt aux abords de la ville avec des arbres gigantesques et magnifiques de plusieurs mètres. 








Plus tard dans la journée, je vais me balader dans la ville. Je visite les rues commerçantes. Puis je file vers le "Gouvernement Garden". C'est un parc où en plus de trouver des allers de fleurs et buissons entretenus à l'anglaise, on peut y voir quelques phénomènes géothermiques amusants. L'odeur de souffre y est parfois très forte, mais la balade est assez sympa à faire. A l'entrée du parc, trône le musée de la ville. Avec ses colombages et ses couleurs marquées, impossible de ne pas s'arrêter le regarder.








Je continue ma découverte de la ville en bifurquant cette fois-ci vers le lac. C'est la fin de journée et il fait beau. Beaucoup de gens sortent du travail et viennent prendre l'air. Certains bouquinent dans l'herbe pendant que d'autres nourrissent à grand coup de pain les cygnes noirs du lac, sous l'oeil amusé des enfants qui eux, mettent toute leur énergie à les faire envoler. Je tombe pas hasard sur Martje, qui était l'une de mes compagnes de chambre à PAIHIA. On discute quelques minutes ensemble. Demain nous prenons le même bus pour aller à TAUPO.






Le soleil décline doucement. Je salue Martje et repars doucement vers mon backpacker. J'ai rendez vous avec Candice et Laura, deux française rencontrées plus tôt dans la journée. Le hasard veut également que je retrouve Helen (rencontrée à PAIHIA) . Rejoint par un autre jeune allemand, nous partons tous ensemble à l'assaut des bars de ROTORUA. Direction donc « Eat street ». Ce soir les discussions qui accompagnent nos bières vont bon train. On évoque les projets de chacun en Nouvelle-Zelande, ceux qui restent, ceux qui repartent, ceux qui n'en ont aucune idée. On parle également des choses à ne pas manquer dans la région et pour la première fois depuis que je suis ici je suis frustrée. Frustrée car je n'aurais pas le temps de visiter un village maori, ni d'aller voir les sites réputés de la région pour leur activité géothermique. Si j'avais su, j'aurai peut être prévu de passer plus de temps à ROTORUA. Au final, je relativise et me dis que voilà déjà une première bonne raison de revenir rapidement en Nouvelle-Zélande. 

Le lendemain, il est déjà l'heure de refaire mon sac et de prendre le bus. Je retrouve Martje et c'est ensemble que nous arrivons à TAUPO en début d'après-midi.



27 janvier 2016

PAIHIA



Après cette première étape plus que plaisante à AUCKLAND, me voilà dans le bus pour PAIHIA. Direction le Nord de l'île et la Bay of Island. 




C'est parti pour 5 heures de route. On quitte rapidement la ville. C'est désormais la Nouvelle-Zélande « naturelle » que je découvre. Sous mes yeux, les paysages défilent : beaucoup de prairies, de forêts, de rivières. De temps en temps, un troupeau de moutons ou de vaches nous regardent passer. On traverse également quelques villages mais rien de comparable avec la big city qu'est AUCKLAND. Pendant le trajet, je fais également la connaissance d'Hélen. Une jeune allemande de 18 ans qui une fois le lycée terminé, a décidé de partir voyager pendant 1 an. Elle revient d'AUSTRALIE et part en décembre pour les FIDJIS. Je l'admire si jeune, de partir seule à l'autre bout du monde avec seulement son sac à dos et sa bonne humeur. Au fur et à mesure de mon voyage, je comprendrais que chez les Allemands, il est assez courant de faire cela et je rencontrais de nombreux jeunes qui comme Hélen, ont décidé de voyager avant de se lancer dans les études. 

Nous arrivons à PAIHIA en milieu d'après-midi. Le soleil est au rendez-vous, ce qui rend la visite et la découverte de cette petite ville encore plus agréable. PAIHIA est situé en bord de mer. La plupart de ses maison, ses boutiques mais aussi son wharf sont en bois. Ce qui donne à cette ville un aspect ancien et très british. Avec ses airs de station balnéaire, PAIHIA me fait également penser à certaines petites villes de Bretagne en bord de mer. Ses plages s'étendent sur plusieurs kilomètres. En face, il y a RUSSEL, autre petit village de la baie. On peut y accéder par la route mais le chemin est long car il faut longer toute la péninsule. Beaucoup préfère donc prendre la navette maritime partant de PAIHIA toutes les 10 minutes pour 12 dollars l'aller-retour.






Après une soirée tranquille au backpacker, (où Hélen m'a finalement suivie) et une bonne nuit de sommeil, il est temps de partir à la découverte des environs. Une petite ballade (de 3 heures quand même) me permet de découvrir le front de mer et la mangrove au Nord de PAIHIA. En suivant un chemin à travers les bois, me voilà arrivée aux Haruru falls. C'est en fait une petite cascade de quelques mètres de haut . Rien de bien impressionnant mais toujours agréable de s'y arrêter quelques instants.







En fin de journée, je retrouve Yves, un suisse rencontré plus tôt dans la matinée. Après avoir fait connaissance et bu quelques bières dans l'un des seuls bars du coin, nous voilà parti la nuit tombante en compagnie de deux autres jeunes allemandes à la recherche des fameux kiwis ( vous vous souvenez les oiseaux?! ). Par chance, Yves a une voiture. Il nous emmène à Matauri Bay au Nord Est, dans un parc en bord de mer où les charmantes bêbêtes ont l'habitude de montrer le bout de leur bec une fois le soleil couché. Au final, après une heure de recherche intensive, à imiter tant bien que mal le cri des kiwis, nous retournons à PAIHIA bredouille. Toutefois, nous n'avons pas tout perdu car en arrivant sur place, un magnifique coucher de soleil surplombant la baie avec ses tons mauves puis orangers s'offrait à nous. 




Le lendemain, je retrouve de nouveau Yves. Nous repartons au Nord à KERIKERI. Une autre cascade cette fois-ci beaucoup plus impressionnante nous attend. Du haut de leurs quelques 10 mètres les Rainbow Falls sont sympas à arpenter. Yves se tente à traverser le haut de la cascade pendant que je reste vissée sur mon appareil photo. 





Après cette pause rafraîchissante, nous retournons à PAIHIA, où aujourd'hui c'est jour de fête. Deux gros ferrys remplis d'Australiens viennent faire escale pour la journée dans la petite cité balnéaire. Cela n'arrive qu'une ou deux fois dans l'année. Si les habitants sont ravis et les commerçants se frottent les mains, je regrette la tranquillité et les rues désertiques de la veille. Je vais déambuler dans un marché artisanal spécialement là pour l'occasion, attendant que la foule se calme. Ce n'est qu'en fin de journée que nous pouvons accéder au ferry pour RUSSEL. Après quelques minutes de traversée, nous voilà arrivé dans ce fabuleux village. Bien plus petit que PAIHIA mais tout aussi typique, avec ses charpentes en bois et ses façades colorées. 


Nous nous promenons un peu dans ses quelques rues avant de monter au Mont Tapeka. Petite butte perchée sur les hauteurs du village, elle permet une vue à 360 à la fois sur PAIHIA, mais aussi sur la baie et l'océan. Magnifique. Le temps d'une pause et de quelques photos et nous redescendons déguster une glace bien méritée sur la plage en attendant la dernière navette. 




De retour à PAIHIA, les rues se sont vidées, les ferrys sont repartis et le calme est enfin revenu. Un dernier verre avec Yves en compagnie cette fois de deux bretonnes (!) et il est déjà temps pour moi de dire au revoir à PAIHIA. Demain je reprends la route et laisse derrière moi cette petite ville au goût iodé et et à l'ambiance si paisible.