Parce qu'il y a dans la vie des histoires d'amour expéditives, me voilà déjà contrainte de dire en revoir à TAUPO. TAUPO l''imprévisible, TAUPO la glaciale mais aussi TAUPO la naturelle, TAUPO la bienveillante. Surprenante TAUPO à bientôt !!
Avec mes désormais inséparables Hélen, Monique et Diego nous prenons le bus pour WELLINGTON. Dernier bus pour moi, dernière étape et dernière ville avant le retour en terre calédonienne. Il nous faut une journée entière pour arriver dans cette ville dont j'ai beaucoup entendu parler. Située à l'extrême sud de l'île du Nord, c'est également la capitale du pays.
La première chose qui me frappe en sortant du bus, c'est le vent ! On appelle WELLINGTON « Windy Welly », comprenez "WELLINGTON la venteuse" ! Et bien elle n'a pas volé ni son surnom ni sa réputation. Moins froid qu'à TAUPO mais tout aussi piquant, ce vent a pour effet de me dégourdir et me réveiller en quelques secondes. Le terminal du bus n'est pas tout près du centre ville. Il nous faut donc marcher un peu avant de pouvoir rejoindre nos backpackers respectifs. Cette fois-ci tout le monde a réservé mais impossible d'être tous dans le même hôtel. En déambulant dans la ville, on découvre des rues assez similaires à celles d'Auckland. De grandes battisses, de hauts immeubles, beaucoup de voitures. Toutefois, au détour d'une rue ou au sommet d'une côte, on devine, au loin des maisons en bois, des boutiques aux devantures atypiques, datant presque d'une autre époque. Voilà ce qui rend WELLINGTON si particulière.
Après que chacun est posé ses valises dans son hôtel, rendez-vous est pris à Cuba Street. Cuba Street c'est la rue des magasins, la rue de la fête, la rue de la vie nocturne. Nous arrivons en début de soirée et tombons directement au cœur d'un marché de nuit. Chaque stand propose de la nourriture et c'est un véritable tour du monde culinaire qui s'offre à nous : Italien, africain, chinois et même chilien ! Diego et Monique sont aux anges et nous font découvrir à Hélen et moi les empenadas. Un pur délice ! Après cette halte gustative, nous nous posons dans le premier pub trouvé. Avec ses allures rétro, on s'y sent de suite bien. A ses murs sont accrochées d'anciennes machines à écrire, à coudre, à tricoter. Tout un programme. Ce soir ce sont les années 70 qui sont mis à l'honneur. Les tubes s'enchaînent sur les platines. La soirée s'annonce animée. Après quelques bières à un prix excessivement élevé (comptez environ 10/12 euros le demi), on ressort dans la rue. C'est samedi soir et WELLINGTON semble tout juste se réveiller. Les gens sortent, se retrouvent. Chacun a sorti sa plus belle tenue, sa plus belle parure. Chapeau, talons et autres paillettes sont à l'honneur. La rue doucement s'anime au rythme des musiques qui s'élèvent des différents restos et pubs. Du rock, de la pop, du disco, tout se mélange et rythme les pas des passants en quête d'un endroit pour se désaltérer, danser, faire la fête, oublier....
On trouve rapidement un autre pub tout aussi sympathique que le premier. Assis autour d'un énorme tonneau, nous continuons à observer et discuter de nos impressions sur cette ville festive et colorée. En fin de soirée, un groupe s'installe et commence à jouer. Leur reprise des Beattles n'est pas vraiment bonne mais la fatigue me rend indulgente. Après quelques morceaux et applaudissements, nous reprenons le chemin de nos backpackers. Demain, rendez-vous est pris pour la visite du « Te papa museum ».
C'est de bonne heure que je retrouve Martje, arrivée depuis quelques jours déjà à WELLINGTON et le reste de la troupe devant le musée. Le « Te Papa museum » est un musée gratuit et immense. Doté de 6 niveaux, il a de quoi satisfaire tout le monde et une journée entière n'est pas suffisante pour en faire totalement le tour.
M'étant un peu renseigné avant, je file directement au niveau consacré à la culture maori. Il y a de nombreux tissus et objets traditionnels. Je prends le temps d'admirer le Rongomaraeroa, case traditionnelle moderne sur laquelle ont travaillé les meilleurs sculpteurs du pays. J'enchaîne avec une exposition sur les culture du pacifique puis avec un film retraçant l'histoire de la NOUVELLE-ZELANDE. Je descends ensuite visiter le niveau sur les phénomènes géothermiques du pays avant d'achever ma soif de culture sur une expo consacrée à la mer. Il est 13heure. Martje et Hélen sont déjà reparties. Je retrouve Monique et Diego et nous partons manger. Dehors, il fait gris et froid. Nous décidons quand même d'aller marcher du côté du Mont Victoria. Petite colline sur les hauteurs de WELLINGTON, elle offre la possibilité de plusieurs balades sympathiques et surtout un point de vue surplombant entièrement la ville. Nous terminons notre virée par le front de mer. Ce côté de la ville est vraiment joli. Les maisons anciennes et traditionnelles surplombent la plage et grimpent jusque dans la colline. Pour y accéder, il faut prendre de petites ruelles sinueuses et tourmentées. Sur notre chemin, un Bateau Bar semble nous attendre. Nous nous y arrêtons et nous réchauffons autour d'un bon café. L'endroit quoi qu'un peu vieillot est assez original et accueillant.
En fin de journée, nous retrouvons tout le monde pour une dernière soirée. En effet demain, Martje, Hélen, Monique et Diego partent pour l'île du Sud. Quant à moi, ça sera ma dernière journée avant de reprendre l'avion pour rentrer. Au programme donc ce soir : du vin, des rires, des au revoir et des bonnes continuations. Je me rends compte que je voyage avec eux depuis maintenant plusieurs jours. On a appris à se connaître, à se comprendre. On a découvert une partie de ce pays ensemble et des liens se sont crées. Parce que c'est aussi ça voyager. C'est aller à la rencontre de l'autre, c'est apprendre de lui et de sa culture, c'est partager ensemble et simplement.
Pour ma dernière journée à WELLINGTON, je décide d'aller faire un tour vers le « botanic garden ». Diego et Monique m'accompagnent, leur ferry ne partant qu'à 13h pour l'île du sud. Nous traversons le centre-ville. C'est lundi matin, finit les soirées jusqu'au bout de la nuit et les danses endiablées. Chacun a troqué son habit de lumière contre un costume-cravate et l'attaché-caisse qui va avec. La ville ressemble à une fourmilière. Tout le monde s'agite, court, accélère, klaxonne. Un peu à l'écart de tout ça, on cherche sur le plan, le funiculaire de la ville pour monter jusqu'au jardin botanique. Un passant s'arrête à notre niveau et nous indique le chemin à prendre. En plus d'être l'un des seuls moyens d'accéder aux hauteurs de la ville en seulement quelques minutes, le funiculaire est aussi avec ses allures rétro, une attraction à lui seul. Montant tranquillement jusqu'aux jardins, on profite grâce à lui de pouvoir observer la ville en prenant un peu de hauteur.
Nous passerons ensuite la matinée à arpenter le Botanic Garden. Ma préférence va très certainement à la partie plantes grasses et cactus, les jardins à l'anglaise étant trop carré pour moi. Déjà midi approche. Je raccompagne mes compagnons de route jusqu'au funiculaire et leur souhaite bon vent pour la suite de leur périple. J'opte ensuite pour une ballade à pied dans la ville. Il fait beau, la torpeur matinale semble s'être calmée. Je traîne et flâne de boutique en boutique. En fin de journée, je pars sur le bord de mer et vais voir les quais d'embarquement. Des musiciens s'installent et reprennent une chanson de Jeff Buckley. Derrière eux, les ferrys pour le sud embarquent les derniers passants de la journée.
Il est l'heure pour moi de rentrer et préparer mon sac. Demain, je quitte WELLINGTON, la NOUVELLE-ZELANDE et les kiwis....
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