4 septembre 2015

Quelques pas de danses.....



Un nouveau jour se lève sur TANNA. Dans nos cabanes haut perchées, on assiste au lever du soleil avec en arrière plan, Yasur qui lui ne dort jamais.




Aujourd'hui et à notre demande, Marc nous emmène dans un village où on peut à assister à des danses traditionnelles. Il s'agit du village d'Imayo et Gaëlle et moi sommes toutes excitées à l'idée de voir enfin à quoi ressemble ces fameuses danses dont on entend parler depuis qu'on prépare notre voyage au VANUATU.

Sauf que voilà, une fois arrivé au village, tout ne se passe pas comme on l'avait imaginé. En effet, on se rend rapidement compte que tout le monde nous attend. Les danses n'ont donc rien de naturel ou d'improvisé, mais se font en fonction « de la demande ». Il pleut et des petits en costumes traditionnel (jupe en feuille de palmier) attendent qu'on s'installe en frissonnant. On nous dirige vers ce qui semble être la place du village et on nous prit de nous asseoir pendant que les danseurs finissent de se préparer. Nous sommes tous les quatre gênés et très mal à l'aise. Aucun de nous ne sait comment réagir. Tout ce que nous ne supportons pas, c'est à dire être mit à la place du "touriste blanc" à qui ont satisfait tous les caprices, au risque que plus rien ne soit réellement naturel ou spontané...

Peut être parce qu'il sent notre malaise, Marc nous rassure et nous explique que la veille le village n'a dansé que pour une seule personne, mais qu'ils étaient contents de le faire car cela leur permet de gagner un peu d'argent pour acheter des produits d'hygiène ou des couches pour les bébés. Pas forcément réconfortée par ses propos, je regarde les enfants qui attendent patiemment sous leurs arbres en nous dévisageant à la fois avec méfiance et curiosité.


Les danseuses arrivent sur la place. Leur ambassadrice, celle qui parle français, nous souhaite la bienvenue et nous explique qu'il y aura plusieurs danses. Elle nous invite à prendre des photos et pour la dernière danse, insiste pour que Gaëlle et moi les rejoignions.








A la fin du « spectacle », on nous montre comment allumer un feu ou encore comment porter des gens avec un brancard fait en feuille. Pendant ce temps, le chef du village nous regarde de loin, impassible attendant que l'on paye notre dû. 



A la fin de la matinée, on repart d'Imayo et je ne sais trop quoi penser de tout ça. Le sentiment de malaise que j'ai eu en voyant ces enfants sous la pluie ne me quitte pas. Dans le même temps, je repense aux propos de Marc et je sais que l'argent qu'on a donné aidera vraiment le village. Il est vrai que les gens au VANUATU et à TANNA plus qu'ailleurs vivent dans l'extrême pauvreté. Les danses que proposent les gens d'Imayo aux touristes sont un moyen comme un autre de gagner de l'argent et assurer les besoins du village que la culture du champs, la chasse ou encore la pêche ne peuvent combler. N'empêche, j'espère ne pas me retrouver dans ce genre de situation de si tôt....




1 commentaire:

  1. C'est vrai, à chaque fois perturbant ces rencontres organisées. Garde à l'esprit ce que tu dis, que ça les aide et que surtout ce que disait la nana qui ns parlait... Eux ne voient pas ce malaise (du moins à Tanna et sans doute au Vanuatu) et ne vivent pas ça comme tel, au contraire ils partagent leur culture avec nous de cette manière car c'est leur vision de comment nous on aimerait le découvrir et de comment le tourisme fonctionne .... Tout ça pr dire que j'essaie de te rassurer...

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