29 août 2015

A la rencontre de Yasur




Après avoir prit possession de nos cabanes haut perchées, nous n'avons qu'une envie : aller voir de plus près ce volcan qui gronde et fume à quelques kilomètres de nous. En fin d'après-midi, Marc, notre guide vient nous chercher. C'est l'heure !!!!


Nous voilà donc parti, toujours à bord du même pick-up ( A noter qu'à Isaka comme dans la plupart des villages de TANNA les gens ne travaillent pas mais vivent essentiellement grâce à la culture des champs, la pêche et la chasse. Acheter une voiture est tout simplement impossible car beaucoup trop cher pour les familles. Le pick-up que nous prenons est l'unique véhicule du village et sert donc aux 200 personnes qui y habitent pour leurs courses et différents déplacements en ville. Pour l'anecdote, lorsque l'heure de retourner à l'aéroport est arrivée, nous étions 18 personnes dans le pick-up!).



Revenons à Yasur. C'est un volcan de 361 mètres de haut mais surtout, cela fait presque 800 ans qu'il est en éruption continue!!!!
Après avoir payé une sorte de droit de passage aux tribus,qui vivent aussi grâce aux touristes qui viennent voir ce volcan en activité,  nous voilà à ses pieds. Le paysage lunaire qui s'étend devant nous, nous donne l'impression d'être dans une autre dimension. C'est un véritable désert de sable noir, immense et silencieux. Déjà, on s'en sent petit, et ce n'est qu'un début. 







Yasur par un grondement, se rappelle à nous. C'est là haut que ça se passe. On se suit à la file indienne, tous derrière Marc, imperturbable et surtout habitué à ce spectacle qui est en fait son quotidien. En quelques minutes, nous voilà au bord du volcan.





 Dans le précipite en contre bas, trois cratères qui crachent sans relâche de la lave rouge incandescente, le tout dans un vacarme assourdissant. Les vapeurs de souffre remontent jusqu'à nous et nous brûle les yeux et la gorge. J'ai l'impression de respirer du concentré de vinaigre blanc.  Derrière nous, il y a la mer dans laquelle Yasur semble se jeter comme s'il cherchait de quoi rafraîchir son cœur en perpétuel ébullition.








J'ai à peine le temps de comprendre ce qui arrive qu'une détonation résonne si fort que la terre sous mes pieds en tremble. Un des cratères vient de cracher de la lave et des pierres atterrissent tout près de nos pieds. A la fois grandiose et terrifiant !!!!


On a tout juste le temps de faire le tour du volcan avant que la nuit ne tombe et révèle les couleurs flamboyantes de la lave en fusion. Encore quelques minutes de ce spectacle époustouflant où la nature reprend ses droits et où l'on se sent à la fois terriblement petit et monstrueusement vivant.




On repart dans l’obscurité la plus totale, pendant que Yasur continue sa complainte assourdissante,  des étoiles pleins les yeux et des rêves pleins la tête.





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