Nous voilà enfin en vacances. Elle amènent avec elles, la promesse d'un dépaysement total et de belles découvertes. Cela commence déjà avec notre arrivée à EFATE et plus précisément dans la capitale du VANUATU : Port-Vila.
Port-Vila c'est 44 039 habitants, le plus grand port et aéroport du pays. Son visage multi-face, rassemble majoritairement des mélanésiens mais aussi des chinois ou encore des australiens et des néo-zélandais.
Après une heure et demi de vol depuis Nouméa, on atterrit enfin dans cette ville bouillonnante. Il est 20h mais cela vit, ça circule, ça klaxonne !!! A peine le temps de récupérer nos bagages qu'un taxi nous propose de nous emmener à notre motel. Il ne s'agit pas des taxis comme on les connaît habituellement mais des mini-bus dont certains sont customisés jusqu'au volant. Du mini-bus à l'intérieur capitonné à celui repeint aux couleurs vert jaune rouge, c'est un véritable florilège d'originalité. On comprend rapidement que le mini-bus est à Port-Vila ce que le taxi, le métro et le bus réunis sont à Paris. En effet, peu de personnes dans la ville ont leur propre véhicule (trop cher). Tout le monde circule donc dans ces fourgons peu onéreux dont les chauffeurs semblent avoir pour règle d'être toujours de bonne humeur !! Le nôtre, à peine refroidit par nos quatre gros sac à dos et l'énorme sport-tube d'1 mètre 80 renfermant tout le matériel de plongée, ne déroge pas à ce principe. Souriant et joyeux, il nous dépose à nos chambres tout en nous souhaitant la bienvenue et nous donnant quelques conseils sur les choses à voir dans la ville.
Après une bonne nuit de sommeil, « bercé » par le ronron des voitures qui semblent ne jamais s'arrêter, on part à la découverte du centre-ville. Ayant la journée pour cela, on décide d'y aller à pied malgré l'appel klaxonnant et répété des taxis, visiblement peu habitués à voir des touristes marcher sur des longues distances. Port-Vila et sa périphérie de plein jour, nous permette de comprendre qu'à l'image de la ville, le pays repose sur une économie fragile. Il n'y a dans la plupart des quartiers, ni trottoir ni bitume mais une route de terre battue où piétons et voitures se mélangent. La plupart des bâtiments, notamment les magasins, sont assez vieillots et certains carrément vétustes. Il n'y a que lorsqu'on s'approche de l'hyper centre, que des constructions assez récentes apparaissent. Pour la plupart, ce sont de grands groupes étrangers venus s'implanter dans la capitale.
Le cyclone PAM est également passé par-là en mars dernier et on trouve en chemin quelques églises et écoles cerclés de bâche en attendant d'être reconstruits.
Arrivés au centre, on se dirige vers le marché réputé pour sa beauté et ses prix attractifs. Les promesses sont tenues et on s'extasie devant ce qui semble être le poumon de la ville. De nombreuses étales attirent une multitude de gens. Touristes et locaux y font là leurs emplettes. Tout est frais et les prix sont effectivement beaucoup plus bas qu'en Calédonie. Là encore, on constate les traces qu'a laissé PAM. Beaucoup de légumes : choux de chine, patates douces, christophines, mais encore très peu de fruits hormis quelques régimes de bananes et des noix de coco.
Le marché, c'est aussi des stands de vêtements et de souvenirs en tout genre (sculpture, colliers de coquillages ou encore instruments de musique locaux....). Pour les petites ou grandes faims, des femmes un peu plus loin cuisinent à toute heure de la journée. Un peu plus tard dans la matinée, cette même place de marché sera le théâtre d'un prêche animé du pasteur du coin sur fond de musique et de danses.
On continue notre route jusqu'à ce que notre curiosité nous amène « Au café des amis ». Il s'agit là de l'atelier d'un sculpteur. Là encore sa gentillesse et son sens de l'accueil sont les premières choses qui nous marquent. C'est avec un grand sourire et beaucoup d'efforts pour parler français qu'il nous explique son travail et à travers cela, l'histoire de son pays. Nous avons même le droit à une initiation à la musique traditionnelle. Ainsi et selon ses indications chacun est chargé selon un rythme précis de taper sur des statues évidées d'où sorte des sons différents. Un moment magique !
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Nous continuons d'arpenter la ville de long en large jusqu'à la fin de la journée. Avec la nuit qui arrive, l'envie nous prend d'aller au Nakamal. En effet, au Vanuatu il y a peu d'alcool ( là encore trop cher) mais beaucoup de Kava. Le Kava est une boisson à base de racine broyée (ou parfois mâchée et recrachée) qu'on mélange avec de l'eau. On obtient alors un mélange mi-verdâtre mi-marron au goût très prononcé de boue. Mais alors me direz-vous, pourquoi pareille boisson récolte-t-elle un tel succès ? Et bien pour ses propriétés relaxantes et apaisantes. En effet le kava dans un premier temps anesthésie la bouche, puis son effet se diffuse dans tout votre corps et en quelques minutes vous voilà complètement détendu. Dou et Gigo ravis de cette expérience en boivent dès le premier soir quatre. Le moins que l'on puisse dire c'est qu'ils ont ensuite bien dormi. Pour Gaëlle et moi, ce n'est pas la même chanson. Surprise par le goût vraiment mauvais, chaque gorgée est un supplice et au lieu des effets relaxants attendus, me voilà en plein concentration pour ne pas vomir. Pour cette première fois, le résultat est sans appel : le kava 1, moi 0 !!!
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