24 septembre 2015

Direction le Nord de SANTO et son village de résistants : Port Olry


Au cours de nos quelques jours à SANTO, nous décidons de louer une voiture pour aller visiter le Nord de l'île. Il nous faudra beaucoup de patience pour obtenir cette fameuse voiture, qui n'arrive ni en temps, ni en heure et surtout en mauvaise état. On nous colle ainsi un petit quatre quatre qui a roulé, beaucoup roulé voire trop roulé. En panne la veille, l'agence de location nous l'a réparé sur le fils mais ne garantie pas qu'elle va tenir toute la journée. Tanpis, on prend le risque. Vitesse de pointe : 70 km/h (dans les descentes), ça pétarade, ça tremble et surtout ça rit quand on nous voit passer tous les quatre pas très fiers dans cette voiture qui fait un bruit du diable !!!

Malgré nos inquiétudes, la persévérance et le calme de Gigo qui a prit courageusement le volant, nous amène lentement mais sûrement vers le Nord. Premier stop au Nanda Blue Hole (voir article précédent).  On reprend ensuite la route, jusqu'à ce que l'heure du déjeuner nous donne l'envie de trouver un restaurant. Ca tombe bien, une pancarte indique « Velit Bay » sur la droite et un panneau restaurant est juste à côté. On s'engage donc sur cette route secondaire. Au détour d'une descente et d'un virage, on se retrouve avec une vue à couper le souffle sur une baie quasiment désertique, au décor de carte postale. 




On descend jusqu'au restaurant. L'endroit est calme et reposant. Pas un bruit ne vient déranger l'écho des vagues. Un bateau est amarré dans la baie, paisible gardien de cette plage qui semble vouloir garder pour elle ses mystères et ses secrets...







Après un petit repas fort sympathique, on reprend la route. Un stop à Lonnoc Beach, plage paradisiaque, où un plongeon s'impose pour se rafraîchir.





On arrive enfin au nord de l'île, et plus précisément à Port Olry. Port Olry est, de tous les villages qu'on a vu à SANTO, le plus typique. Comme à TANNA, les cases sont en bambous et feuilles de palmier. Notre voiture pétaradande, nous emmène sans que nous nous en rendions compte dans ce qui sert de cours de récréation aux enfants du coin. Ces derniers s'empressent de venir nous voir, rient, courent après nous jusqu'à ce qu'une maîtresse quelque peu interloquée par ce spectacle rappelle à l'ordre ses élèves. L'heure de reprendre les leçons a sonné. 

On continue notre visite du village et c'est dans un bar en bord de plage qu'on décide de se poser. Le gérant, très sympa, s'empresse une fois notre commande servie de s’asseoir à nos côté. Curieux de savoir d'où nous venons, il nous dit être content que nous venions jusqu'à Port Olry. Il nous explique ainsi qu'après l'indépendance, tout l'ouest de SANTO et notamment sa côté ont été vendu pour des bouchées de pains à des néo-zélandais et autres australiens ayant flairés la bonne affaire. Ces terres achetées à des gens qui n'avaient pas grand chose, sont aujourd'hui vendues le double voire le triple. Des hôtels y sont construits et les Vanuatais qui en étaient autrefois les propriétaires, en sont devenues les gardiens et les jardiniers.






Port Olry est donc aujourd'hui le seul village qui résiste et refuse de céder aux offres étrangères. Fier de son identité, attaché à sa terre qu'il a trop souvent vu bradée.







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