27 janvier 2016

PAIHIA



Après cette première étape plus que plaisante à AUCKLAND, me voilà dans le bus pour PAIHIA. Direction le Nord de l'île et la Bay of Island. 




C'est parti pour 5 heures de route. On quitte rapidement la ville. C'est désormais la Nouvelle-Zélande « naturelle » que je découvre. Sous mes yeux, les paysages défilent : beaucoup de prairies, de forêts, de rivières. De temps en temps, un troupeau de moutons ou de vaches nous regardent passer. On traverse également quelques villages mais rien de comparable avec la big city qu'est AUCKLAND. Pendant le trajet, je fais également la connaissance d'Hélen. Une jeune allemande de 18 ans qui une fois le lycée terminé, a décidé de partir voyager pendant 1 an. Elle revient d'AUSTRALIE et part en décembre pour les FIDJIS. Je l'admire si jeune, de partir seule à l'autre bout du monde avec seulement son sac à dos et sa bonne humeur. Au fur et à mesure de mon voyage, je comprendrais que chez les Allemands, il est assez courant de faire cela et je rencontrais de nombreux jeunes qui comme Hélen, ont décidé de voyager avant de se lancer dans les études. 

Nous arrivons à PAIHIA en milieu d'après-midi. Le soleil est au rendez-vous, ce qui rend la visite et la découverte de cette petite ville encore plus agréable. PAIHIA est situé en bord de mer. La plupart de ses maison, ses boutiques mais aussi son wharf sont en bois. Ce qui donne à cette ville un aspect ancien et très british. Avec ses airs de station balnéaire, PAIHIA me fait également penser à certaines petites villes de Bretagne en bord de mer. Ses plages s'étendent sur plusieurs kilomètres. En face, il y a RUSSEL, autre petit village de la baie. On peut y accéder par la route mais le chemin est long car il faut longer toute la péninsule. Beaucoup préfère donc prendre la navette maritime partant de PAIHIA toutes les 10 minutes pour 12 dollars l'aller-retour.






Après une soirée tranquille au backpacker, (où Hélen m'a finalement suivie) et une bonne nuit de sommeil, il est temps de partir à la découverte des environs. Une petite ballade (de 3 heures quand même) me permet de découvrir le front de mer et la mangrove au Nord de PAIHIA. En suivant un chemin à travers les bois, me voilà arrivée aux Haruru falls. C'est en fait une petite cascade de quelques mètres de haut . Rien de bien impressionnant mais toujours agréable de s'y arrêter quelques instants.







En fin de journée, je retrouve Yves, un suisse rencontré plus tôt dans la matinée. Après avoir fait connaissance et bu quelques bières dans l'un des seuls bars du coin, nous voilà parti la nuit tombante en compagnie de deux autres jeunes allemandes à la recherche des fameux kiwis ( vous vous souvenez les oiseaux?! ). Par chance, Yves a une voiture. Il nous emmène à Matauri Bay au Nord Est, dans un parc en bord de mer où les charmantes bêbêtes ont l'habitude de montrer le bout de leur bec une fois le soleil couché. Au final, après une heure de recherche intensive, à imiter tant bien que mal le cri des kiwis, nous retournons à PAIHIA bredouille. Toutefois, nous n'avons pas tout perdu car en arrivant sur place, un magnifique coucher de soleil surplombant la baie avec ses tons mauves puis orangers s'offrait à nous. 




Le lendemain, je retrouve de nouveau Yves. Nous repartons au Nord à KERIKERI. Une autre cascade cette fois-ci beaucoup plus impressionnante nous attend. Du haut de leurs quelques 10 mètres les Rainbow Falls sont sympas à arpenter. Yves se tente à traverser le haut de la cascade pendant que je reste vissée sur mon appareil photo. 





Après cette pause rafraîchissante, nous retournons à PAIHIA, où aujourd'hui c'est jour de fête. Deux gros ferrys remplis d'Australiens viennent faire escale pour la journée dans la petite cité balnéaire. Cela n'arrive qu'une ou deux fois dans l'année. Si les habitants sont ravis et les commerçants se frottent les mains, je regrette la tranquillité et les rues désertiques de la veille. Je vais déambuler dans un marché artisanal spécialement là pour l'occasion, attendant que la foule se calme. Ce n'est qu'en fin de journée que nous pouvons accéder au ferry pour RUSSEL. Après quelques minutes de traversée, nous voilà arrivé dans ce fabuleux village. Bien plus petit que PAIHIA mais tout aussi typique, avec ses charpentes en bois et ses façades colorées. 


Nous nous promenons un peu dans ses quelques rues avant de monter au Mont Tapeka. Petite butte perchée sur les hauteurs du village, elle permet une vue à 360 à la fois sur PAIHIA, mais aussi sur la baie et l'océan. Magnifique. Le temps d'une pause et de quelques photos et nous redescendons déguster une glace bien méritée sur la plage en attendant la dernière navette. 




De retour à PAIHIA, les rues se sont vidées, les ferrys sont repartis et le calme est enfin revenu. Un dernier verre avec Yves en compagnie cette fois de deux bretonnes (!) et il est déjà temps pour moi de dire au revoir à PAIHIA. Demain je reprends la route et laisse derrière moi cette petite ville au goût iodé et et à l'ambiance si paisible.


23 janvier 2016

AUCKLAND




Après trois heures de vols, me voilà arrivée à l'aéroport d'AUCKLAND. Trois heures c'est ce qu'il aura fallu à mon corps pour passer de 38 degrés à à peine 13 degrés. Le choc thermique est assez rude les premières minutes. Le vent qui souffle dans mes oreilles en sortant de l'aéroport est glacial et me coupe les jambes à chaque bourrasque. Pas grave, j'enfile veste et écharpe et je sotte dans la première navette pour le centre ville. Il en faudrait bien plus pour me décourager !




Après 45 minutes de bus qui roule à gauche me voilà enfin dans le centre ville d'AUCKLAND. C'est une ville qui mélange building et petites boutiques indépendantes. Les hommes d'affaire qui courent vers leur bureau le matin, croisent des étudiants aux mines encore fatigués de la veille.  Des voyageurs qui comme moi, se repèrent à leur gros sac à dos et leur carte, tentent de trouver leur chemin. Au coin de la rue, on trouve toujours quelques artistes à la voix tantôt mélodieuse tantôt écorchée qui semblent là pour accompagner les passants quelques instants dans leur journée. C'est certainement là une description banale d'une ville ordinaire mais pour moi qui n'ai pas vu de vraies villes depuis quelques temps, je veux dire de vraies grandes villes, tout me semble nouveau. Il me faut m'habituer aux immenses immeubles sur lesquels des écrans extérieurs affichent la météo, les passages piétons gigantesques avec la particularité d'AUCKLAND qui veut qu'à chaque fois que les gens traversent, une musique sortie tout droit d'un jeu vidéo accompagne leurs pas, les voitures, les taxis, les bus et autres galeries marchandes si nombreuses.... Bref, je déambule dans les rues et avenues, les yeux grands ouverts, je me perds, me re-perds, me retrouve pour au final m'adapter progressivement et apprécier cette ville. 





Une autre particularité d'AUCKLAND et plus largement de ce pays, c'est la gentillesse des gens. Tout le monde sourit, vous aide spontanément à trouver votre route, vous conseille ou simplement s'enquiert de savoir si vous passez une bonne journée. En bonne française que je suis, il me faut aussi un peu de temps pour m'habituer à cela. L'atmosphère dans les rues est calme et détendue. Il semble n'avoir pour les kiwis, aucune source de stress ou de contrariété. Peut-être est-ce dû à leurs antécédents « british » ou est-ce parce qu'ils vivent sur une île du bout du monde et donc un peu loin de tous les problèmes ?!

AUCKLAND, c'est aussi  du vert partout, sous toute les formes. Pour commencer, il y a des parcs à chaque coin de rue ou presque. En quelques secondes, on passe de l'univers bétonné et grisâtre des immeubles à la verdure et l'air frais des arbres et autres pelouses. Des oiseaux, des plans d'eau, un brin de soleil et en un instant vous oubliez que vous êtes au cœur d'une ville de plus d'un million d'habitants !


A cela, il faut ajouter que c'est une ville vraiment propre. Les néo-zélandais sont écolos dans l'âme et font tout pour préserver leur île. Après avoir été dans les premiers à manifester contre le nucléaire, aujourd'hui ils sont les pros du recyclage et tri sélectif. Du coup pas un seul papier par terre, des bacs à recyclage partout mais aussi pas mal de boutique bio. 

AUCKLAND c'est aussi la Sky Tower, c'est à dire la tour la plus grande du pays. Elle se paye même le luxe de dépasser de 4 mètres la tour Eiffel. Le prix pour s'envoyer en l'air n'est pas donné mais ça vaut vraiment le coup. Une fois là-haut, c'est tout AUCKLAND et ses environs qui s'étendent à vos pieds. La vue est à couper le souffle et ce n'est pas les planchers vitrifiés qui vont vous rassurer si vous avez le vertige !








AUCKLAND c'est encore sa marina d'où partent de nombreux ferrys desservant les îlots de la baie. C'est également des pêcheurs quotidiens et fidèles qui chaque jour viennent taquiner les poissons du port. C'est encore des restos et des bars qui en fin de journée s'animent et offrent à voir un autre visage d'AUCKLAND, joyeux et festif.



Enfin et de manière plus personnelle, AUCKLAND c'est pour moi une belle surprise. Moi qui craignais vraiment de ne pas me plaire dans cette grande ville, je n'ai pas vu les deux jours passer. Contre toute attente, j'ai apprécié les avenues sans fin de cette ville, sa frénésie quotidienne, ses immeubles vertigineux, ses boutiques où l'on vend tout et parfois n'importe quoi. AUCKLAND c'est aussi pour moi un Backpacker génial mais tellement grand que je ne trouverais jamais la cuisine. Enfin, AUCKLAND c'est de supers rencontres avec des gens venus des quatre coins du monde : ALLEMAGNE, FRANCE, ITALIE ou encore TEXAS. A chaque fois, le plaisir de découvrir l'autre, son pays, les raisons qui l'ont amené à être ici. De nombreuses discussions, la plupart du temps dans un anglais approximatif, beaucoup de rires et la certitude qu'il n'y a qu'en voyageant qu'on peut faire ce genre de rencontre.


20 janvier 2016

Feuille de route


Parce que dès que l'occasion se présente, je ne peux la refuser, me voilà en train de programmer un voyage en Nouvelle-Zélande. Cette fois-ci des vacances qui n'étaient pas forcément prévues et l'envie depuis que je suis sur le Caillou d'aller découvrir mes voisins kiwis, m'ont dirigé tout droit dans une agence de voyage pour réserver mon vol.

La nouvelle-Zélande pour ceux qui ne connaissent pas c'est le pays des All Blacks, dieux vivants du rugby. Ce sont aussi des paysages qui ont servis de décor pour "Le Seigneurs des Anneaux". Enfin, c'est le pays des Kiwis, que ce soit le fruit que l'on connaît tous ou l'oiseau, emblème de la nation qui porte le même nom. C'est aussi par conséquence, le surnom qu'on donne aux habitants de cette île extra-ordinaire.






Où trouve-t-on ce pays du bout du monde ?

Situé à 2000 km au Sud-Est de l'Australie, elle n'est qu'à 3heures de vol de la Calédonie. Elle est composée de deux îles, celle du Nord et celle du Sud, un peu plus grande, pour une surface totale de 268 680 km. Environ 4 millions de personnes y vivent. Par son isolement géographique,  elle possède une faune et une flore qu'on ne trouve nulle par ailleurs. Des immenses Kauri à la fougère, emblème du pays, en passant par les dauphins, les pingouins et autres kiwis( dont je vous ai parlé plus haut), il y en a pour tous les goûts. La NZ c'est donc avant tout une nature sauvage et des paysages à couper le souffle entre ses forêts, ses lacs, ses plages et ses montagnes. Positionnée sur la ceinture de feu du Pacifique, elle possède aussi une activité géothermique riche. 





Un peu d'Histoire :

Colonisée tardivement mais indépendante depuis 1907, elle garde un attachement manifeste avec l'Australie et le Royaume-Uni.  Elle est aussi connue et reconnue pour sa culture maorie. Les Maories, grand peuple guerrier, sont les premiers à avoir découvert cette île, il y a de cela trois millénaires. L'histoire raconte que le grand navigateur Kupe a débarqué le premier sur ces terres et que sa femme se serait alors écriée : « He ao, he aotea, he ao tea roa » (Un nuage blanc, un nuage blanc, un long nuage blanc). Depuis Aotearoa est le nom Maori pour désigner la NZ. 



Road trip solo :

Pour ce voyage je pars seule avec mon sac à dos pendant 15 jours. Du coup, je voyage léger tout en prévoyant le nécessaire pour ne pas avoir froid. En effet, la NZ est connue pour avoir les 4 saisons en une journée et ils sortiront tout juste de l’hiver quand j'arriverai. 

Je n'ai pas envie de courir dans chaque ville où j'arrive pour trouver un logement. De même, quinze jours c'est pour moi trop court pour se laisser vivre et ne rien prévoir. Je voudrais quand même voir l'essentiel. Du coup, je me limite à l'île du Nord. Après un rapide coup d'oeil dans le Lonely Planet et des discussions animés avec des compères qui y ont déjà séjourné, mes choix sont fait. Je veux voir : Auckland, the bay of Island tout au nord, Rotorua et Taupo au centre et Wellington tout au Sud.

Deux jours avant mon départ, je réserve mes backpackers (auberge de jeunesse) et mes bus pour aller d'une ville à l'autre. Pour info, les Backpackers en NZ sont nombreux et très bien équipés. Ils proposent également l'offre hôtelière la moins chère (comptez environ 28 dollars NZ pour une nuit en dortoir de 8 ou 10 personnes). Autre possibilité le woofing ou le helpX très développé dans le pays également. 

Pour les transports, j'ai choisis de prendre le bus, là encore par facilité. Plusieurs compagnies proposent différents services. Du simple transport, au pack avec excursions, il y en a pour tous les goûts et tous les besoins. Là encore, vous avez d'autres possibilités comme louer une voiture ou encore un camping-car. Les grandes villes ont toutes un aéroport et il y a de nombreuses liaisons aériennes nationales ou internationales.

Enfin voilà, tout est prêt (ou du moins l'essentiel). Ne me reste plus qu'à patienter. NOUVELLE-ZELANDE me voilà !!!