19 octobre 2015

La foire de BOURAIL


A vos chapeaux de cow-boys, aujourd'hui nous allons à la foire de BOURAIL !!!!


BOURAIL, petite bourgade sur la côté Ouest est le fief des Caldoches. Ville tout droit sortie d'un film de Sergio Leone avec ses allures de Far West, elle est la capitale agricole du pays avec plus de 400 exploitations environnantes. 

Une fois par an à BOURAIL se déroule la plus grande foire de la Calédonie. Pendant tout un week-end a donc lieu un grand concours agricole où les plus belles bêtes du pays et surtout leurs éleveurs s'affrontent pour les prix qui récompensent la taille, le poids, la race.... 







Pour l'occasion, de nombreux exposants se retrouvent et les attractions ne manquent pas. De la démonstration de tronçonnage par un colosse Néo-zélandais, au ball-trap amateur en passant par le concours du lancer de claquettes, il y en a pour tous les goûts. 










C'est aussi l'occasion pour les gens de la brousse de montrer leur savoir-faire et leur mode de vie aux gens de NOUMEA. Tout le pays se donne donc rendez-vous pour l'occasion. Dans les allées de cette foire on croise ainsi la famille venue de la ville pour un week-end « au vert »,  les agriculteurs avertis venus se mettre au fait des dernières technologies en matière de tracteurs et autres gros joujoux ou encore les passionnés d'animaux en tout genre. Mon coup cœur revient tout de même à « Justesse » que son éleveur, un retraité de presque 70 ans, chouchoute depuis plus de six mois à coup de massage et de musique pour la préparer à cette grande journée !



La foire de BOURAIL ne serait pas vraiment ce qu'elle est si elle ne réunissait pas tous ses cow-boys en fin de journée pour un rodéo endiablé où des hommes tantôt téméraires, tantôt hésitants mais tous un peu tête brûlée, décident de se frotter à des chevaux et bœufs assez énervés. Objectif : tenir 8 secondes pour espérer marquer des points. Beaucoup se feront secouer, d'autres éjecter, mais le spectacle est assuré et le public ravi.





A la fin de la journée, les portes de la foire se referment sur un monde agricole où la country et le chapeau sont de rigueur mais où la culture de la terre et du bétail est une affaire très prise au sérieux par des hommes et des femmes qui sont les gardiens du grenier de la Calédonie.






6 octobre 2015

Recette du traditionnel bougna avant l'heure du départ



L'heure du départ approche. Il est temps pour nous de refaire nos valises et reprendre le chemin de la Calédonie.

Pour notre dernière journée à Matevulu, Madeleine nous propose de préparer avec elle le bougna que nous mangerons tous ensemble ce soir. Le bougna est un plat traditionnel des îles. On le trouve également en Calédonie. Le principe ? De la viande et des légumes qu'on recouvre de lait de coco et que l'on met dans des feuilles de bananiers. On cuit ensuite le tout à l'étouffé sous des pierres chaudes. Au Vanuatu existe également une variante qu'on appelle le « lap lap ». C'est en fait la même chose que le bougna sauf que tous les légumes sont râpés.  

Alors pour un bon bougna selon Madeleine il nous faut :
un ignane
des patates douces
des chouchoutes ( plus connues en métropole sous le nom de christophines)
des oignons
un choux de chine
du poulet
des noix de coco





Une fois tous les ingrédients achetés ou pris au jardin, on s'installe sur une natte et on suit de près les recommandations de la cuisinière en chef. Première étape, éplucher tous les légumes. A la suite de quoi, il nous faudra les rincer et les couper en morceau. Mais avant, Madeleine part chercher chez elle une drôle de planche, sur laquelle elle s'assoit tout en disposant en dessous une bassine. La planche est une râpe pour les noix de coco. D'une main agile et sûre, elle sépare à l'aide d'un sabre long comme mon bras les noix de coco qu'elle râpe ensuite sur sa planche. Ca a l'air tellement simple et rapide qu'avec Gaëlle, on lui demande si l'on peut essayer. Résultat :  2 minutes de râpage pour Madeleine, plus de 5 pour nous..... Madeleine, patiente ne peut s'empêcher de nous regarder faire avec un air amusé.







C'est Douglas qui prend ensuite les commandes des noix de coco que nous avons tant bien que mal râpées. Le voilà qui prend toute la chair de la coco tombée dans la bassine, la presse, la malaxe, bref la malmène jusqu'à ce qu'elle ait rendu tout son jus. Nous voilà donc avec du lait de coco tout frais !!


Madeleine nous emmène allumer le feux. Pour ce faire, elle dispose de nombreuses pierres au centre du foyer et allume le feu juste en dessous d'elles.

Un peu plus loin, elle dispose les feuilles de bananiers, sur lesquelles elle met les légumes épluchés tout à l'heure et le poulet. Elle arrose le tout du lait de coco et referme après avoir été cherché une pierre chaude qu'elle a enroulé dans une feuille de bananier et mit au centre du bougna. On retourne près du feux qui s'est éteint et on place le bougna sous les pierres encore brûlantes pour deux heures environ. 





C'est tout juste le temps qu'il nous faudra pour que Madeleine nous montre comment tresser les paniers en feuilles de palmier et que Douglas nous invite une dernière fois à boire le kava. Tout au long des vacances, nous aurons eu l’occasion de boire à plusieurs reprises le kava. Impossible de s'habituer à son goût. Toutefois, il est vrai que ses propriétés relaxantes sont appréciables. Enfin pas pour tout le monde puisque qu'à part me demander beaucoup de concentration pour ne pas vomir au bout de 6 verres avalés ( et oui, il faut prendre le rythme avec Douglas), je ne me sens pas non plus complètement « planer » contrairement à certains qui se reconnaîtront !







L'heure est venue de déguster ce fameux bougna et de profiter une dernière fois de Douglas, Madeleine et leurs filles, de cet endroit magnifique, de la gentillesse de vanuatais qui ont toujours la main sur le cœur et le sourire aux lèvres et de ces paysages grandioses... Merci à eux tous pour leur accueil, on ne manquera de revenir dans ces îles paradisiaques lorsque l'occasion se représentera....







1 octobre 2015

MILLENNIUM CAVE



Dans chaque guide sur le VANUATU, dans la partie SANTO est écrit que les « Millennium Cave » sont à faire. C'est même l'activité la mieux notée sur Tripadisor, où elle est décrite comme « une aventure dans la jungle hors du commun ».

Qu'à cela tienne, nous voilà un matin aux aurores, au bureau d'accueil des Millennium Cave. Après quelques explications sur la journée qui nous attend, on nous fait embarquer dans un mini-bus hors d'âge, dont les amortisseurs ont rendus l'âme depuis belle lurette mais cela ne semble absolument pas déranger notre chauffeur qui garde le sourire. Décidément, je commence à me dire que si on rentre entiers de nos vacances, je me mettrais peut être à croire au miracle.... Après presque une heure de « rallie » dans une piste en terre, nous arrivons dans un village où nous attend notre guide, Tony. Une fois les présentations faites, Tony nous emmène pour une heure et demi de randonnée à travers la jungle. Ça fait plusieurs jours qu'il pleut et le chemin s'est transformé en un véritable marécage. Les paris sont pris quant à celui qui sera le premier à tomber et Gigo et moi sommes plutôt bien coté. Évidemment, je serais la première à chuter mais pas la dernière...







Après cette « entrée » en matière, nous arrivons au bord d'une rivière. Tony, nous peinture le visage en nous expliquant que l'on doit faire cela pour respecter les dieux de la nature et les ancêtres. Dans le même temps, on nous demande d'enfiler des gilets de sauvetage et on nous donne des lampes. Une fois équipés et respectueux, on suit Tony qui va directement dans la rivière, la traverse et nous emmène dans une grotte. On avance doucement, les uns derrières les autres, de l'eau jusqu'à la taille. Il fait noir, le bruit de l'eau qui dévale entre les roches fait un bruit fracassant. Les lampes servent à « voir » où l'on met les pieds dans l'eau glacée. Quand on lève la tête et éclaire en hauteur des centaines de chauve-souris et d'hirondelles volent autour de nous. Qu'est ce que disait Tripadvisor déjà.... « hors du commun » je crois ! Après une trentaine de minutes de ce spectacle incroyable, on retrouve la lumière du jour et le plein air.







A peine le temps de se poser pour reprendre notre souffle que Tony, nous embarque cette fois pour la descente de la rivière. Toutefois pas question de la faire en canoë ou en suivant tranquillement un chemin en marchant sur le bord. Non, non, Tony nous fait grimper sur les rochers, nous fait sauter dans l'eau, nous demande de nous laisser porter par le courant, flottant grâce aux gilets. La rivière sillonne à travers de grandes parois rocheuses hautes de plusieurs dizaines de mètres. A leur sommet, est perchée une végétation luxuriante. Des poissons, sans doute habitués, viennent nous voir, dans l'espoir peut-être d'avoir un truc à manger. Le courant nous entraîne, nous emporte, nous chahute.... Le temps passe trop vite et il est déjà l'heure de reprendre la marche pour retourner au village. Les femmes nous attendent. Elles nous ont préparé du café et des fruits frais directement venus du champs. Délicieux et bienvenue après une telle journée.


On repart dans notre mini-bus cabossé. Dans le rétro, il y a Tony qui sourit et nous fait des grands signes en guise d'au revoir. A une prochaine fois peut être...