8 décembre 2014

Vacances dans le Nord

Voilà maintenant près de trois mois que nous sommes arrivés sur le cailloux. Après avoir été occupé par notre nouveau travail, la recherche d'un logement ou encore par l'achat de notre « Kangoo Broussard », après s'être habitués au rythme calédonien et au soleil de plus en plus chaud, il est maintenant temps de profiter. Direction.... le nord et l'est de la Calédonie. On profite d'avoir tous les deux 4 jours de vacances pour prendre notre sac à dos et notre tente pour partir à l'aventure !
Au programme, une première étape au relais de POINGAM, le point le plus au nord de toute la Calédonie, pour redescendre ensuite par l'est, direction POUEBO et le relais de OUANE BACTH. Au retour, un détour s'impose par HIENGHENE.

Départ programmé le jeudi midi de MOINDOU. Nous remontons donc toute la côte ouest de la Calédonie pour atteindre POINGAM. Nous voilà parti pour un peu plus de 4 heures de route au cours desquelles les paysages s'enchaînent. On quitte progressivement les troupeaux de vaches et les collines de BOURAIL pour découvrir une des plus grandes exploitations minières du pays à KONE. Ici le Nickel est roi et fait travailler beaucoup de monde. Les montagnes sont mises à nues et offrent à voir une terre rouge vif. La ville en plein essor, voit sortir de terre un peu partout autour, des lotissements et des zones industrielles.

Après plus de 2 heures à rouler, nous nous arrêtons faire une pause à KOUMAC qui est le dernier village avant POINGAM. Le temps pour nous de nous étirer mais surtout de faire le plein d'essence. Et oui à POINGAM il n'y a pas de magasin ni de station et il nous reste encore 70 km avant d'atteindre le relais, donc mieux vaut prendre ses précautions !


Nous redémarrons les muscles détendus et le plein d'essence fait. Sur la route désormais, les paysages miniers ont laissé place à la mangrove d'un côté de la route, derrière laquelle s'étend le lagon, et de l'autre la montagne cette fois-ci haute et verdoyante. Plus nous nous approchons de notre destination, plus la nature est omniprésente, très peu pour ne pas dire aucune habitation à la ronde. Il n'y a que la montagne, la route et quelques troupeaux de chevaux sauvages pour nous tenir compagnie pendant les derniers kilomètres.



Enfin nous voilà arrivés à notre première étape : Le relais de POINGAM. Ça y est, nous sommes au bout de bout de la Calédonie. L'endroit est exceptionnel. Le camping s'étend sur plusieurs kilomètres le long de la mer et du récif. 

Nous posons donc notre tente sur la plage et décidons de faire un petit tour du propriétaire.






























Après cette ballade et une trempette pour Dou, nous rejoignons notre campement pour la soirée. Au programme, détente et apéro improvisé avec une amie retrouvée par hasard, elle même sur la route depuis plusieurs jours pour découvrir la grande terre, avec sa sœur venue la rejoindre de métropole.

Le lendemain, on se réveille aux aurores avec la ferme intention d'aller plonger le long du récif. Si l'idée à première vue était alléchante, cela s'avère vite être une expédition peu concluante voire catastrophique. Presque une heure de marche entre les coraux (aie aie aie mes petits petons, et oui je n'ai pas pensé à prendre de chaussures !). J'avance aussi rapidement qu'une tortue endormie et Dou s'impatiente, à tel point qu'il décide de me prendre sur son dos pour les derniers cent mètres. La pluie décide également de se joindre à nous mais on s'en fiche dans quelques minutes on est dans l'eau. Enfin arrivés sur le spot, en enfile palmes masques et tuba et on plonge..... pour ressortir moins de deux minutes plus tard. La visi est nulle ( même pas 2 mètres et ça sent le requin à plein nez!!). Tanpis, on revient au camping (toujours « à dos de Dou » pour moi!).

Après un petit déj bien mérité, on décide d'aller faire un tour dans les marais salants de Kô qui bordent le camping et les plantations de Niaouli. En effet, POINGAM est réputé pour sa production de sel et sa distillerie d'huile essentielle de Niaouli.







Ce n'est qu'en fin de matinée que nous nous décidons à reprendre la route pour l'Est, direction POUEBO. Pour cela, il nous faut redescendre vers l'Ouest pour prendre la transversale KOUMAC-OUEGOA. La vallée est magnifique et nous fait quelque peu penser à la Haute Savoie (le soleil et les palmiers en plus bien sûr!). Après une bonne heure de route, nous arrivons enfin sur la côte Est. Le contraste est saisissant. Désormais, on longe l'océan et la côte régulièrement exposée aux vents et aux pluies, offre à voir une nature luxuriante !! Les montagnes rocheuses et abruptes se jettent directement dans la mer. On est époustouflé par ce spectacle.

Il est temps de faire une pause à POUEBO. C'est « Chez Thérèse », petite bicoque où l'on est accueilli et où l'on mange comme chez sa grand mère, qu'on décide de s'arrêter. Au menu : Sauté de viande et gratin de patate douces aux œufs, un délice !Ce n'est que lorsque Thérèse s'est assurée que nous ayons tout mangés et bu son bol de café si gentiment proposé que cette dernière consent à nous laisser reprendre la route jusqu'à la cascade de Colnett. Ca tombe bien, c'est le début d'après-midi et il commence à faire chaud. Un petit plongeon est donc le bienvenu et nous permet de digérer tranquillement.

Nous arrivons enfin au relais de OUANE BACH. Là encore, le site est splendide. Notre campement donne directement accès sur la plage et les palmiers et autres cocotiers nous offre un coin d'ombre pour profiter du spectacle en toute quiétude. Pas pour longtemps toutefois ! Dou frustré par sa plongée avortée de la matinée ne tarde pas à vouloir réitérer. Le site semble davantage s'y prêter. Ni une, ni deux, on plonge.... Cette fois-ci la visi est bonne et les poissons sont au rendez-vous : Perroquets, Dawa,  bossus et autres poissons clowns... Une raie pastenague vient même nous saluer après qu'une loche grisette nous ait narguée !

Le soir, avec nos amies retrouvées, (et oui elles aussi après POINGAM ont fait une pause à POUEBO) nous profitons du repas proposé par nos hôtes : Rillettes de Dawa, poulet Tika, frites de Squatch et salade de fruit. C'est le ventre plein et les papilles en émoi que cette journée s’achève pour nous, juste le temps d'être bercés par le bruit des vagues avant de rejoindre morphé...

Le lendemain, on reprend la route pour notre dernière étape : HIENGHENE. On en profite pour faire de nouveau une pause, cette fois-ci à la cascade de TAO. Il nous faut garer la voiture de l'autre côté de la route et traverser la propriété d'une famille kanaque avant d'avoir accès au sentier menant à la cascade.
























Ce n'est qu'en fin de matinée que nous arrivons au bac de la Ouaïème. Il s'agit du dernier bac encore en activité en Nouvelle-Calédonie. En effet, HIENGHENE n'est pas accessible par la route et on est obligé de traverser la rivière, prenant sa source au mont Panié( 1628 mètres d'altitude) pour s'y rendre.





Une fois la Ouaïème traversée, nous découvrons les falaises de calcaire noir, si caractéristiques à HIENGHENE. La plus connue d'entre elles reste « La poule couveuse ». Comme vous vous en doutez, elle doit son nom à sa forme si particulière, faisant penser à …. une poule !





Après une halte pour déjeuner, nous poursuivons notre route vers le sud. La baie de HIENGHENE laisse progressivement place aux roches de Lindéraliques. Elles sont noires, imposantes et plantées dans l'eau telles des forteresses imprenables. On retrouve notamment l'une de ses roches sur les billets de cinq cent francs d'ici.

A peine le temps pour nous de prendre quelques photos et de faire une sieste sur la plage, qu'il est déjà temps de rentrer. On trace jusque POINDIMIE avant de reprendre la transversale HOUAILOU-BOURAIL. Nous laissons derrière nous la côté Est et ses promesses tenues : Ses paysages magnifiques, sa nature sauvage et abondante, ses roches et ses cascades....On rentre des images plein la tête et déjà l’envie de recommencer nous démange..... Et si la prochaine fois on continuer de descendre le long de la côte Est vers le Sud ?

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