14 avril 2015

"Le paradis est ici"


Ca y est c'est officiel, depuis quelques jours, je suis devenue une broussarde à temps complet. A moi les grandes forêts de Niaouli, les cerfs et autres vues imprenables sur le lagon et les montagnes!

Seulement voilà, je ne me vois pas quitter NOUMEA, sans lui rendre hommage et vous faire part de mes impressions concernant cette ville qui m'a accueillie pendant plus de 7 mois. D'autant plus, que disons le sans détour, NOUMEA est une ville déroutante et surprenante faite de paradoxes et de brasages aussi bien culturels, que générationnels ou encore traditionnels. NOUMEA c'est le grand écart entre des mondes différents et pourtant parfois séparés par une simple rue.



NOUMEA est tout d'abord le Haut lieu de rassemblement des métropolitains venus se poser sur le cailloux et profiter des cocotiers et plages de sable fin (plus rares que ce qu'on pourrait penser). C'est donc la ville du pays la plus proche du mode de vie "à la française", le soleil et la douceur de vivre en plus, tout de même




                                                                                                          






























A NOUMEA, il y a donc les Baies : Baie des Citrons, Baie de l'orphelinat ou encore Anse Vata. Les plages y sont magnifiques, les commerces de standing et autres marchands de glace, nombreux. Il y a souvent un fond de musique, des gamins qui jouent dans les vagues et les voileux au loin à l'horizon flirtant avec deux îlots bien connus et appréciés des nouméens : L'île aux Canards et l'îlot Maître. Le soir, les baies sont le point de rassemblement de beaucoup pour passer de bonnes soirées en famille ou faire la fête entre amis.


 


Mais NOUMEA c'est aussi le cœur économique du Cailloux et l'endroit où beaucoup de gens du pays descendent pour trouver du travail, faire affaires ou encore tirer profit de la principale richesse "exportable" du pays: le Nickel

NOUMEA, c'est donc également cette grande dame de fer, usée et menaçante qu'on appelle la SLN. Elle crache de manière quotidienne sa fumée noirâtre et appelle de manière incessante ses hommes pour la nourrir du nickel extrait des mines plus haut dans le pays. Des camions s'activent ainsi toute la journée auprès d'elle pour la satisfaire et la remplir, dans le vacarme quotidien et la poussière sans jamais toutefois sembler la rassasier.



NOUMEA c'est aussi les squates. Même si de prime abord, ces cabanes en bois de récup' et toles ondulées, sans eau ni électricité n'invitent pas à s'y arrêter, on y trouve souvent beaucoup de vie. La misère y frappe de plein fouet mais paradoxalement, il y a parfois plus de rire d'enfant et de bonheur simple à partager que dans d'autres quartiers plus cossus de la ville...

Surtout et enfin, NOUMEA ce n'est pas un visage, mais plutôt une multitude de visages. En effet, métropolitains, kanak, caldoches, wallisiens, vanuatais ou encore javanais, tous s'y rencontrent, s'y côtoient et le plus souvent s'y mélangent. Chaque culture apporte ses traditions et croyances et la ville est rythmée par les fêtes et autres célébrations des uns et des autres sur la Place des Cocotiers. On apprend de chacun, de sa différence, de sa richesse... Bien évidemment et comme dans toutes les grandes villes des fois ça s'échauffe, ça râle et parfois ça s'emporte.... J'espère juste que NOUMEA saura à terme montrer l'exemple du "Vivre ensemble" et s'enrichir de cette diversité qui la qualifie si parfaitement....